Singulier | Pluriel |
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état d’exception | états d’exception |
\e.ta d‿ɛk.sɛp.sjɔ̃\ |
état d’exception \e.ta d‿ɛk.sɛp.sjɔ̃\ masculin
L’état d’exception, que nous avons coutume d’envisager comme une mesure toute provisoire et extraordinaire, est en train de devenir sous nos yeux un paradigme normal de gouvernement, qui détermine toujours davantage la politique des états modernes.— (Présentation du livre de Giorgio Agamben : État d’exception : Homo sacer, Éditions du Seuil, Paris, 2003, seuil.com)
On appelle état d’exception une situation dans laquelle, en invoquant l’existence de circonstances exceptionnelles particulièrement dramatiques et la nécessité d’y faire face – on songe par exemple à une catastrophe naturelle, une guerre, une insurrection, des actes terroristes ou une épidémie –, on suspend provisoirement l’application des règles qui régissent ordinairement l’organisation et le fonctionnement des pouvoirs publics et l’on en applique d’autres, évidemment moins libérales, qui conduisent à une plus grande concentration du pouvoir et à des restrictions aux droits fondamentaux.— (Michel Troper, Le droit et la nécessité, Presses Universitaires de France, Paris, 2011, page 99)
L’exception risque de devenir la norme dans un contexte de volonté très claire des autorités françaises d’élargir leur pouvoir de surveillance. Les Jeux olympiques ne doivent pas servir de prétexte pour faciliter l’instauration d’un état d’exception permanent.— (Katia Roux, dans La Lettre d’Amnesty, no 171, mai 2024, page 4)
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