Nom propre |
---|
Argonne \aʁ.ɡɔn\ |
Argonne \aʁ.ɡɔn\ féminin
Les sables verts et la gaize présentent aussi de belles forêts. La forêt d’Argonne croît sur cette dernière roche.— (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 159)
Dumouriez s’était rendu en toute hâte dans l’Argonne, et, arrivé à Sedan, avait ranimé le courage des soldats. D’un coup d’œil il comprit qu’en gardant les défilés de la forêt de l’Argonne il couvrirait Châlons et Reims.— (Alfred Barbou, Les Trois Républiques françaises, A. Duquesne, 1879)
Ce sont des mots qui appartiennent particulièrement au vocabulaire de l’Argonne et qui n'ont pour la plupart aucun équivalent précis dans la langue française courante: type, "togearde", "atuyo", "encarnager" , etc.— (Jean Babin, Les parlers de l'Argonne, thèse principale pour le doctorat ès-lettres présentée à la faculté des lettres de l'université de Paris, Klincksieck, 1954, page 36)
Les Français qui étaient sortis de l’Argonne, avaient occupé la colline de Valmy d’où ils canonnèrent les Prussiens.— (Guy Cabourdin, Yves Burnand, Encyclopédie illustrée de la Lorraine : Histoire de la Lorraine, volume 2, 1992, page 30)
Ce petit fleuve dessiné en demi-cercle donne à la capitale l’illusion de se couvrir à l’est. Pas d’autres barrières, à l’exception de la forêt d’Argonne, plus au nord. Un vrai massif forestier, celui-là, « les Thermopyles français », obstacle difficilement franchissable, mais aisément contournable.— (Jean-Paul Kauffmann, Remonter la Marne, Fayard, 2013, Le Livre de Poche, page 190)
Décoré trois fois sur le champ de bataille. L’Argonne… Château-Thierry… la Somme… trépané… quatorze mois d’hôpital du côté de Paris— (Henry Miller, L’Ancien Combattant alcoolique au crâne en planche à lessive, dans Max et les Phagocytes, traduction par Jean-Claude Lefaure, éditions du Chêne, 1947)
Depuis l’Argonne de 1914, le chant d’abeilles des balles s’est inscrit dans mes circonvolutions cérébrales comme, dans la cire d’un disque, un refrain prêt à jouer dès le premier tour de manivelle— (Marc Bloch, L’Étrange défaite : La déposition d’un vaincu, 1940, FolioHistoire Gallimard, 1990, page 86)
— Voyons, Comparois, tu ne vas pas me soutenir que c’était plus dur en Argonne qu’à la Main de Massiges ? Hein ? Y en a eu des morts, là !— (Yves Gibeau, Allons z’enfants, 1952)
→ Modifier la liste d’anagrammes