Deverra

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Étymologie

De deverro (« ôter en balayant ») dérivé de verro, avec le préfixe de-.

Nom propre

Cas Singulier
Nominatif Deverră
Vocatif Deverră
Accusatif Deverrăm
Génitif Deverrae
Datif Deverrae
Ablatif Deverrā

Deverra \Prononciation ?\ féminin

  1. (Religion) La « balayeuse », selon saint Augustin, divinité présidant à l'accouchement.
    • …tamen mulieri fetae post partum tres deos custodes commemorat adhiberi, ne Siluanus deus per noctem ingrediatur et uexet, eorumque custodum significandorum causa tres homines noctu circuire limina domus et primo limen securi ferire, postea pilo, tertio deuerrere scopis, ut his datis culturae signis deus Siluanus prohibeatur intrare, quod neque arbores caeduntur ac putantur sine ferro, neque far conficitur sine pilo, neque fruges coaceruantur sine scopis; ab his autem tribus rebus tres nuncupatos deos, Intercidonam a securis intercisione, Pilumnum a pilo, Deuerram ab scopis, quibus diis custodibus contra uim dei Siluani feta conseruaretur. Ita contra dei nocentis saeuitiam non ualeret custodia bonorum, nisi plures essent aduersus unum eique aspero horrendo inculto, utpote siluestri, signis culturae tamquam contrariis repugnarent. Itane ista est innocentia deorum, ista concordia? — (Augustin, De civitate Dei, VI)
      Cette belle distinction n’empêche pas de remarquer qu’on assigne trois dieux à la garde des accouchées, de peur que Sylvain ne vienne les tourmenter la nuit; pour figurer ces trois dieux, trois hommes font la ronde autour du logis, frappent d’abord le seuil de la porte avec une cognée, le heurtent ensuite avec un pilon, puis enfin le nettoient avec un balai, ces trois emblèmes de l’agriculture ayant pour effet d’empêcher Sylvain d’entrer ; car c’est le fer qui taille et coupe les arbres, c’est le pilon qui tire du blé la farine, et c’est le balai qui sert à amonceler les grains ; et de là tirent leurs noms : la déesse Intercidona, de l’incision faite par la cognée ; Pilumnus, du pilon ; Deverra, du balai; en tout trois divinités occupées à préserver les accouchées des violences de Sylvain. Ainsi la protection des divinités bienfaisantes ne peut prévaloir contre la brutalité d’un dieu malfaisant qu’à condition d’être trois contre un, et d’opposer à ce dieu âpre, sauvage et inculte comme les bois où il habite, les emblèmes de culture qui lui répugnent et le font fuir. Oh! l’admirable innocence ! Oh ! la parfaite concorde des dieux ! — (traduction)

Voir aussi

  • Deverra sur l’encyclopédie Wikipédia

Références