Drenthe \dʁɑ̃t\ féminin
Le pays de Drenthe qui est une province souveraine, située entre la Westphalie, Groningue, Frise & Overissel, fait aussi partie de la république, & contribue un pour cent aux frais de la généralité : aussi cette province prétend-elle avoir droit d’entrée dans l’assemblée des états-généraux, mais on lui a toujours donné l’exclusion.— (« PROVINCES-UNIES », dans Denis Diderot, Jean Le Rond d’Alembert, L’Encyclopédie, 1751 → consulter cet ouvrage)
Presque au sortir de Groningue, on entre dans la province de Drenthe, la plus triste, la plus aride de toutes les provinces de la Hollande.— (Xavier Marmier, La Hollande, 1841)
Assen est une ville ouverte, bien neuve, bien tranquille, bien éclairée, où siègent les états provinciaux de la Drenthe, où demeure un monde officiel d’employés et de magistrats, où de jolies maisons, posées ça et là, comme pour leur plaisir particulier, semblent peu soucieuses de former des rues, où des quinconces d’arbres, des nappes de sable, des tapis de gazon, des espèces de squares anglais, relient par un trait d’union de verdure le palais de justice, l’hôtel-de-ville, le temple des réformés.— (Alphonse Esquiros, La Néerlande et la vie hollandaise, 1855)
Entourée de toutes parts de marais et de tourbières, la Drenthe formait comme une île de sables et de bruyères où s’étaient conservées intactes les coutumes des aïeux. On y retrouve encore de nos jours l’antique organisation de la marche saxonne, la saxena marke, dont on reconnaît également les traces dans le district du Westerwolde en Groningue, dans tout l’Over-Yssel, dans le pays de Zutphen.— (Émile de Laveleye, L’Économie rurale en Hollande, 1864)
La Drenthe, véritable désert de bruyères aux horizons de trente kilomètres sillonnés de canaux, l’avait surpris.— (Georges Simenon, Un crime en Hollande, chapitre 1)