Marianne \ma.ʁjan\ féminin
Marianne se releva, enfila sa robe de chambre et se dirigea vers la porte, pendant que Charles feignait maladroitement d’être réveillé en sursaut.— (Henri Troyat, Les Eygletière. III. La Malandre, Flammarion, 1967, page 111)
À Montréal, la vie continue, voici que nous arrive Léa, la seconde fille de Paule et Alain, je me suis dit que, née deux cents ans après la révolution de 1789, elle pourrait se nommer Marianne, porter le flambeau des Lumières, mais je ne suis que le grand-père !— (Jacques Godbout, De l’avantage d’être né, Boréal, 2018, « 1989 », page 200)
Marianne \ma.ʁjan\ féminin
« Mais oui, mon cher, c’est ça la France d’aujourd’hui… Marianne a des bigoudis, des mitaines et un moine pour réchauffer son pied droit. C’est une coquette repentie qui se faisait trousser gaillardement par les sans-culottes et qui maintenant porte des dessous très bourgeois… Si vous la voyez de temps en temps se mettre un peu de rouge sur les joues, ne vous y trompez pas… C’est un vieux reste de coquetterie qu’elle va expier le lendemain sur l’autel de la démocratie. »— (Maurice Dekobra, La Madone des sleepings, 1925, réédition Le Livre de Poche, page 110)
La veille, le jeune patron étala sur le comptoir tous les flacons, en transvasa un dans une bouteille représentant une Marianne avec son bonnet phrygien.— (André Baillon, La Dupe (fragment), revue Europe no 147, 15 mars 1935)
Si l’église, à Plouha, n’affichait pas d’hostilité déclarée au régime républicain, nous savions à la maison qu’il était arrivé aux curés, non loin de nous, dans leurs prêches en breton, de tonner en chaire contre « Marianna fri louz », littéralement « Marianne au nez sale, Marianne la morveuse », et nous goûtions peu ces sarcasmes.— (Mona Ozouf, Composition française, Gallimard, 2009, collection Folio, page 214)
Singulier | Pluriel |
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Marianne | Mariannes |
\ma.ʁjan\ |
Marianne \ma.ʁjan\ féminin
Sur les marches d’entrée s’était brisée la Marianne de plâtre dont le buste devait se trouver dans la niche au-dessus de la porte.— (Daniel Boulanger, Le chemin des caracoles, Laffont, 1966, réédition Le Livre de Poche, page 142)
Les Mariannes de Luquet et de Lamouche, sous Chirac, portent, respectivement les noms de « Marianne du 14 juillet » (1999-2005) et « Marianne des Français » (2005-2008). L’actuelle Marianne de Beaujard est sous-titrée depuis le 1er juillet 2008, « Marianne et l’Europe ».— (David Brunat, « Du timbre-poste considéré comme un manifeste politique », article publié sur www.legrain2sel.com le 9 novembre 2010)
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