Société des Nations \sɔ.sje.te de na.sjɔ̃\ féminin singulier
Kraft ist Macht… La Force prime le Droit. Vos hallucinés de la Société des Nations nous font rire à Moscou… Un guignol pour les vieillards tombés en enfance, pour les vieux marmots qui font joujou avec les utopies pendant que leurs nurses rêvassent sur le lac de Genève… La Société des Nations !… Ah ! Ah !... Quand le monde entier fermente de haine ?... Quand les Jaunes, édifiés par nous, s’éveillent peu à peu ? Quand les Germains, à peine groggy, reprennent doucement leurs respiration ? Quand les Anglo-Saxons vous embrassent pour mieux vous étrangler ?…— (Maurice Dekobra, La Madone des sleepings, 1925, réédition Le Livre de Poche, pages 191-192)
Or, qu’est-ce au vrai, que la Société des Nations ? Une « compagnie anonyme », selon la parole de Briand, où les États actionnaires sont eux-mêmes guidés par d’invisibles meneurs de jeu.— (Victor Margueritte, Debout les vivants !, 1932)
Rien dans le pacte ne nous permet d’établir une discrimination entre les Membres de la Société des Nations en raison de leur régime intérieur, de la couleur de leur peau, de distinctions raciales et de l’état de leur civilisation.— (Maxime Litvinoff, représentant l’U.R.S.S, à la S.D.N., cité dans Victor Margueritte, Avortement de la S.D.N., 1936)
Depuis la fondation de la Société des Nations, les évènements se sont précipités avec une rapidité fatale vers la seconde phase de la catastrophe mondiale du XXe siècle, qui éclata le 1er septembre 1939, exactement comme si la S.D.N. n’avait pas existé.— (Emery Reves, Anatomie de la Paix, 1945)
S’il n’y avait pas eu toutes ces guerres, toutes ces batailles qui vous déplaisent, que serait la France, Chalumot ? Quelle place aurait-elle, par exemple, au sein de cette Société des Nations dont l’humanité s’enorgueillit ?— (Yves Gibeau, Allons z’enfants, 1952)