Indénombrable |
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acide prussique \a.sid pʁy.sik\ |
acide prussique \a.sid pʁy.sik\ masculin
— Voilà près de trente ans qu’il jouit de cette maladie gagnée aux armées ; il lui est entré, dit-il, un éclat de bois dans la tête en tombant dans un bateau ; mais Brousson espère le guérir. On prétend que les Anglais ont trouvé le moyen de traiter sans danger cette maladie-là par l’acide prussique.— (Honoré de Balzac, L'Auberge rouge, 1831)
, avoir supposé tout, excepté cette goutte d’eau froide tombant sur les plus vaporeuses formes de la fantaisie et les dissolvant comme l’acide prussique dissout la vie !— (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
sans parler de ces terribles serpents dont le poison est foudroyant comme le curare ou l'acide prussique.— (Alfred Assolant, Aventures merveilleuses mais authentiques du capitaine Corcoran, 1867)
Songe-t-il à me tuer avec quelque inhalation d’acide prussique pendant que je dormirai ?— (Jules Verne, Les Cinq Cents Millions de la Bégum, Hetzel, 1879, chapitre IX)
L'essence d'amandes amères contient de l'acide prussique qui est toxique et qu'on enlève, et de l'aldéhyde benzoïque presque pure.— (Marcel Hégelbacher; La Parfumerie et la Savonnerie, 1924, page 28)
Elle avait demandé : « Est-ce vrai que les fougères contiennent de l'acide prussique ? » Bernard ne savait pas si elles en contenaient assez pour qu'on pût s'empoisonner.— (François Mauriac, Thérèse Desqueyroux, Grasset, 1927)
Les fougères m’étaient ennemies parce qu’on m’avait appris dès l’enfance qu’elles contenaient de l’acide prussique.— (François Mauriac, Un adolescent d’autrefois, Flammarion, 1969, page 33)
C'est des repas dont on se souvient. Déjeuner en tête-à-tête et je me suis retrouvé à Cochin, aux urgences. Trois lavages d'estomac, qu'est-ce qu'on a retrouvé dans mes viscères, de l'acide prussique, un beurre !— (Michel Audiard et Jean-Marie Poiré, Elle cause plus… elle flingue, 1972)
La partie fibreuse est mise dans le tipiti*, la presse à manioc, pour en extraire l’acide prussique, qui est un poison mortel. Puis la ménagère mélange l’amidon avec les fibre pour fabriquer les galette de manioc qui est cuite sur une grande platine de céramique posée sur un muret de terre circulaire présentant une large ouverture pour alimenter le foyer.— (Patrice Bidou, Une civilisation du manioc amer, in Le Mythe de Tapir Chamane : Essai d’anthropologie psychanalytique, 2001, pages 56-57)