Singulier | Pluriel |
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affrication | affrications |
\a.fʁi.ka.sjɔ̃\ |
affrication \a.fʁi.ka.sjɔ̃\ féminin
On appelle affrication (ou parfois assibilation) un phénomène phonétique qui consiste à articuler une consonne en deux phases successives, la première étant une occlusion, comme pour , , , ou , et la seconde une constriction, par exemple pour , , ou .— (Office québécois de la langue française, « Affrication », Banque de dépannage linguistique, 2002)
Chez les francophones montréalais, l’affrication du /t/ et du /d/ devant les voyelles /i/ et /y/ ne montre aucune variation, ni sociale ni stylistique (cf. Dumas, 1994), ce qui en fait un trait catégorique du français montréalais.— (Hélène Blondeau, Naomi Nagy, Gillian Sankoff et Pierrette Thibault, « La couleur locale du français L2 des anglo-montréalais », Acquisition et interaction en langue étrangère, numéro 17, 2002)
Cependant, ce contraste est réalisé par l’aspiration ou par l’affrication chez les locuteurs natifs du cantonais.— (Li, Junkai, et Delin Deng. « Neutralisation et fortition en interphonologie laryngale du français », Langue française, vol. 215, no. 3, 2022, pp. 103-122.)
En linguistique, on parle d’affrication lorsqu’on prononce une consonne comme «tch» et «dj» avec un bruit de friction plutôt qu’avec une brève explosion. Ce mouvement est générationnel. . On observe l’affrication à Rouen, Marseille, Grenoble, toujours dans des groupes urbains, car ce sont eux qui lancent les modes.— (Maria Candea, propos recueillis par Marie-Ève Lacasse, «Amandjine mange à la cantchine» : l’affrication, nouveau tchic de langage des ados, dans Libération n° 13229 du 12 janvier 2024, p. 18)