Invariable |
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agapè \a.ɡa.pɛ\ |
agapè \a.ɡa.pɛ\ féminin
Pour Anders Nygren, l'éros de Platon est un désir, une aspiration, une convoitise liée à un sentiment de privation, qui est un de ses éléments constitutifs. Il n'est pas purement spontané et immotivé comme pourrait l'être l’agapè, qui est une conception fondamentale et originale du christianisme.— (Wikipédia)
Agapè, d'où Paul a tiré le mot « agape », est le cauchemar des traducteurs du Nouveau Testament. Le latin en a fait caritas et le français « charité », mais « charité », après des siècles de bons et loyaux services, ne fait de toute évidence plus l'affaire aujourd'hui. Alors « amour », tout simplement? Mais agapè n'est ni l'amour charnel et passionnel, que les Grecs nommaient eros, ni celui, tendre, paisible, et qu'ils nommaient philia, des couples unis ou des parents pour leurs très jeunes enfants. Agapè va au-delà. C'est l'amour qui donne au lieu de prendre, l'amour qui se fait petit au lieu d'occuper toute la place, l'amour qui veut le bien de l'autre plutôt que le sien, l'amour affranchi de l'ego.— (Emmanuel Carrère, Le Royaume, 2014, pp. 207-208)
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