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aile de corbeau \ɛl də kɔʁ.bo\ |
aile de corbeau \ɛl də kɔʁ.bo\ invariable
Elle portait cette robe, qui n’était pas encore cousue, comme une chape, dont le morceau d’arrière faisait sur les talons une traîne immense, et elle avait passé ses bras frêles, nus et dorés, dans les trous des manches qui restaient à mettre. Sa tignasse, bleue aile de corbeau, glissait sur ses épaules et coulait en flots d’encre sur toute cette blancheur encore immaculée.— (Gaston Leroux, Balaoo, Éditions Jules Tallandier, 1912, pages 179-190)
Une jeune fille très-mûre : repentirs aile de corbeau, teint d’un éclat suffisant quand elle est poudrée et fardée, comme ce soir ; efforts considérables pour captiver un jeune homme également très-mûr, qui a beaucoup trop de nez dans le visage, de feux dans les favoris, de torse dans le gilet, d’éclat dans les yeux, dans les boutons de chemise, les boutons d’habit, les dents et la parole.— (Charles Dickens, L’Ami commun, Hachette, 1885, pages 6-16)
Elle n’était pas jolie. Le teint était très blanc, un teint de rousse, bien que ses cheveux fussent aile de corbeau ; ses grands yeux inquiétants, profonds, des yeux verts, d’une belle eau de pierre précieuse, ne consentaient que rarement à lever, pour vous fixer en face, le rideau frangé de leurs paupières, comme s’ils voulaient dérober obstinément, par un jeu malicieux, coquet et savant, l’énigme de ses pensées.— (George Garnir, À la Boule plate, Éditions de la Belgique artistique et littéraire, 1907, pages 65-100)
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aile de corbeau \ɛl də kɔʁ.bo\ |
aile de corbeau \ɛl də kɔʁ.bo\ masculin
Les cheveux, lissés et collés, ont le noir bien connu de l’aile de corbeau, — qui est bleu ; ils se relèvent en arrière, se plaquent sur la large broche d’argent.— (Victor Segalen, René Leys, G. Crès, 1922, pages 58-64)
Olivier de Magny, luy, est plus noblement hardy ; sa qualité de « méridional » luy permet d’arborer « l’aile de corbeau » de sa gente mie et de nous laisser à son subjet un des plus délicieux sonnets qui existent dans notre poésie chastement éroticque.— (Octave Uzanne, Son altesse la femme, 1885)