Singulier | Pluriel |
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alexithymie | alexithymies |
\a.lɛk.si.ti.mi\ |
alexithymie \a.lɛk.si.ti.mi\ féminin
Le concept d’alexithymie a été rattaché, dès l’origine, aux patients psychosomatiques, et plus tard, plus généralement, aux patients se livrant à des actes-symptômes, addictifs, et dont la mentalisation est appauvrie.— (Éric Loonis, La Structure des fantasmes érotiques, 2002)
L’accent militant du discours addictologique se comprend par la volonté explicite du soignant, à se montrer impliqué et engagé dans l’alliance thérapeutique, surtout pendant la première période de soins, caractérisée par l’alexithymie, le déni et l’anosognosie.— (« Le Papier de verre », Bulletin de l’URSA (Unité pour la recherche et les soins en alcoologie), no 54, Centre hospitalier des Quatre-Villes, Saint-Cloud, janvier 2020, page 4)
Le concept d’alexithymie (Sifneos, 1972) est une transcription neuropsychologique du concept de pensée opératoire et désigne l’incapacité à identifier, décrire et exprimer verbalement ses émotions et à les distinguer des sensations corporelles. Il est marqué par un déficit de la vie imaginaire, le recours à l’action ou à l’impulsivité afin d’éviter les conflits, et par une pensée à contenu pragmatique. Il résulte d’une expérience traumatique dévastatrice subie à l’âge préverbal – alexythimie primaire – ou en réaction à une angoisse suscitée par la maladie ou le traumatisme – alexythimie secondaire.— (Alexandre Sinanian, François Pommier, Gérard Pirlot et Marjorie Roques, « Addictions, évitement et répétition du traumatisme », Introduction, in Psychothérapies, vol. 34, no 3, 2014, pages 173-184)