aller l’amble \a.le l‿ɑ̃bl\ (se conjugue → voir la conjugaison de aller)
Les connoisseurs assurent que les chevaux qui naturellement vont l’amble, ne trottent jamais, et qu’ils sont beaucoup plus foibles que les autres.— (Georges-Louis Leclerc de Buffon, Œuvres complètes de Buffon : Histoire naturelle, Paris : F. D. Pillot, 1837, volume 3, page 37)
La bête va l’amble ta ta ta, ta ta ta ! toute raide ; on dirait que son cou va se casser, et sa crinière couleur de mousse roule sur ses gros yeux qui ressemblent à des cœurs de moutons.— (Jules Vallès, L’Enfant, G. Charpentier, 1889)
Elle marche en s’appuyant toute sur la jambe qui touche terre, en souriant d’un seul coin des lèvres, alternativement, comme si tout son être allait l’amble, puis, s’étirant, elle secoue les épaules et porte les mains aux hanches. Alors elle sait où est sa taille, sa montre, son cœur, et nous sourit.— (Jean Giraudoux, Provinciales, Grasset, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 128)
Ce n'était plus de l'équitation mais du transport. On leur éduquait des haquenées qui allaient l’amble dans un curieux roulis dont on se demande aujourd'hui comment ces braves dames n'avaient pas, au bout d'une demi-heure, les plus affreux maux de mer.— (Jean La Varende, Le Cheval Roi, Éditions Actes Sud Nature, 2009)
Une vache allait l’amble dans un va-et-vient régulier, puis s’allongeait lentement sur le sol où gisaient ses propriétaires, veillant sur les corps.— (Vaddey Ratner, À l’ombre des arbres millénaires, Éditions Denoël, 2014)