Singulier | Pluriel |
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animalité | animalités |
\a.ni.ma.li.te\ |
animalité \a.ni.ma.li.te\ féminin
La nature physico-chimique et les degrés de l’animalité, de la végétabilité et de la sidéralité, qui forment le fond de la constitution organique, suborganique ou inorganique des trois principales sortes d’individualités naturelles, sont, jusqu’à ce jour, des mystères que la chimie et la physique organiques et inorganiques n’ont point encore pu parvenir à dévoiler.— (MM. Eydoux & Souleyet, Voyage autour du monde exécuté pendant les années 1836 et 1837 sur la corvette La Bonite : Zoologie, tome 1, page XXVI, Arthus Bertrand éditeur, 1841)
— L’amour physique et naturel convient à toutes les créatures de Dieu, et s’il ne s’y mêle ni trouble ni inquiétude, il entretient cette simplicité divine, cette sainte animalité sans laquelle il n’est point de salut. L’ascétisme n’est qu’orgueil et révolte.— (Anatole France, L’Étui de nacre, 1892, réédition Calmann-Lévy, 1923, page 99)
— Et l’animalité, la bête qui souffre et qui aime, qui est comme l’ébauche de l’homme, toute cette animalité fraternelle qui vit de notre vie !… Oui, j’aurais voulu la mettre dans l’arche, lui faire sa place parmi notre famille, la montrer sans cesse confondue avec nous, complétant notre existence.— (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre V)
Dans l’espèce humaine, la Parthénogénèse n’a été vue que par les yeux de la foi ; il n'en est pas ainsi dans les rangs inférieurs de l’animalité, et même à ce degré, la chose est si extraordinaire qu’elle a dû, au début, être accueillie par les esprits prudents avec certaines réserves, sinon même avec incrédulité, .— (Yves Delage & Marie Goldsmith, La Parthénogénèse naturelle et expérimentale, Flammarion, 1913, page 2)
Aussi les taudis marseillais sont innombrables et recèlent des accumulations incroyables, des promiscuités qui ravalent l’espèce humaine au niveau de l’animalité !— (Ludovic Naudeau, La France se regarde : Le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
Parfois, lorsque je travaillais près de lui à sa table, je relevais les yeux malgré moi à la dérobée sur son visage, et avec un léger choc m’était rendue la révélation de sa soudaine, de son inquiétante animalité. Elle dégénérait de l’intelligence en ceci seulement qu’elle vivait à une plus grande profondeur. Elle évoquait plutôt la stupidité sagace de l’attention totale, et me faisait parfois songer à l’expression fascinante que donne aux traits la vie ramassée sur une interrogation organique profonde : celle du médecin dans l’auscultation, de la femme épiant sa grossesse, de l’animal apeuré qui couve au fond de sa nuit chaude l’annonce obscure d’un typhon ou d’un raz de marée.— (Julien Gracq, Le Rivage des Syrtes, José Corti, 1951)
Je percevais au tremblement de leur voix, au miel de leurs paroles, cette terrible servitude qui les liait à ce qu’on nomme l’amour, d’un mot trop doux parce qu’on ne veut pas lui donner son véritable visage de bestialité et d’animalité.— (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 32)
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