Singulier | Pluriel |
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antiméridionalisme | antiméridionalismes |
\ɑ̃.ti.me.ʁi.djɔ.na.lism\ |
antiméridionalisme \ɑ̃.ti.me.ʁi.djɔ.na.lism\ masculin
L’antiméridionalisme peut donc être tenu à bon droit pour le frère cadet des grands « antis » de droite au début du XXe siècle, l’antisémitisme, l’antiprotestantisme, l’antimaçonnisme. Il les épouse, dans l’une de ces haines à trait d’union dont le nationalisme Belle Époque a le secret : citons le seul judéoméridionalisme, qu’illustreraient les Crémieux, Gambetta (!), Naquet — Freycinet, Pelletan, Jamais, Doumergue, Pécaut…, illustrant le calvino-méridionalisme.— (Patrick Cabanel et Mariline Vallez, La haine du Midi : l’antiméridionalisme dans la France de la Belle Époque, 2000, Toulouse, France, pages 87-97.)
Ainsi, à partir du milieu du XIXe siècle jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale et l’Union nationale autour de la reconstruction et du général De Gaulle, le Méridional est sujet à des stéréotypes émanant originellement de la perception littéraire puis rapidement liée à un contexte politique et économique, à la montée d’un antiméridionalisme clérical et antiparlementaire qui sut unifier la droite puis l’extrême droite de l’échiquier politique autour d’un ennemi commun.— (Samuel Touron, « Comment s’est forgé le racisme anti-méridional », Dis-leur !, 16 juin 2018)