bâyer \bɑ.je\ intransitif 1er groupe (voir la conjugaison)
'Bâyer' a cette acception dans la locution « bâyer un banneau » (tombereau), c’est-à-dire, quand il est chargé, retirer le panneau de derrière pour faire ensuite basculer le chargement. L’on dit de même qu’une porte, qu’un volet, etc., sont bâyés, quand ils sont entre-ouverts. C’est le verbe franc, bayer, qui n’a plus aujourd’hui que le sens limité de tenir la bouche ouverte en regardant quelque chose.— (Henri Moisy, Dictionnaire de patois normand, 1887)
Qu’il est dans quelque allée à bâyer aux corneilles.— (Claude Bernard Petitot, Répertoire du Théâtre François : ou, Recueil des tragédies et comédies restées au théâtre depuis Rotrou pour faire suite aux éditions in-octavo de Corneille, Molière, Racine, Regnard, Crébillon, et au théâtre de Voltaire, 1817)
En provençal badar, bâyer aux corneilles, regarder à droite et à gauche, a une signification un peu détournée.— (Charles Lenthéric, La Provence maritime, ancienne et moderne, 1910)