baouliser \ba.u.li.ze\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)
Sitôt le scrutin présidentiel remporté en 1995 par Henri Konan Bédié, Alpha Blondy critiquait déjà la tribalisation de la vie politique ivoirienne, en jouant des origines communautaires des principaux protagonistes (dioula, bété, baoulé) pour chanter: «Ils ont dioulaïsé le débat, ils ont bétéïsé le débat, ils ont baoulisé le débat».— (site www.rfi.fr, 29 octobre 2005)
Or, non seulement l’ivoirité selon Konan Bédié voulut fabriquer des sortes d’étrangers de l’intérieur, particulièrement dans la région du Nord, mais de surcroît, elle entreprit avec beaucoup de détermination de “baouliser” ou d’“akaniser” la fonction publique, mettant ainsi complètement à nu cette “ethnocratie” qu’avaient si bien brouillée les libéralités et les habiletés d’HouphouëtBoigny.— (Christophe Sandlar, Les « titrologues » de l’ivoirité, in Outre-Terre, 2005/2 (no 11))
Bien que Baoulé lui aussi, Houphouët avait toujours veillé à ne pas trop « baouliser » l’armée, en recrutant nombre d’officiers dans les régions de l’Ouest et surtout du Nord.— (Richard Banegas, Côte d’Ivoire : une guerre de la seconde indépendance, FASOPO, page 231)