ben là \bɛ̃ lɑ\
– Ben là, attends un peu.— (Nuit blanche, no 166, printemps 2022, page 65)
– Ben là, j'vous demande de venir maîtriser mon mari pis vous me demandez la marque de la tondeuse ?— (Revue Biscuit chinois, no 3, pp. 72-75.)
Vous souvenez-vous du temps où on pouvait dire: « Ben là! », sans se faire traiter de tous les noms?— (Le Journal de Montréal, 6 novembre 2016)
Tu allais dans un mariage et la sœur de la mariée était habillée comme la chienne à Jacques?
Tu la regardais, et tu te disais : « Ben là! »
Tu étais une femme, tu allais dans des toilettes publiques, et tu voyais un gars maquillé entrer dans la cabine à côté de la tienne?
Tu faisais le saut et tu disais: « Ben là! »
Tu apprenais qu’un artiste avait reçu une généreuse subvention pour exposer un tas de merde dans une assiette?
Tu éclatais de rire et tu disais : « Ben là! »
Je vous parle d’un temps que les moins de 30 ans ne peuvent pas connaître.
À cette époque, il y avait quelque chose qui s’appelait « le sens commun ».
C’est ça que ça voulait dire, « Ben là! »
Juste : « Tu me niaises! »
Juste : « Voyons donc, ce n’est pas comme ça qu’on agit en société! »
On avait le droit de trouver certains comportements bizarres.
Aujourd’hui, c’est le contraire: il faut tout accepter avec le sourire.
Aujourd'hui, chacun veut avoir des réponses à tout et en invente s'il n'y en a pas — « ben là c'est à cause que c'est pas clair faque moi je me fais mon opinion et elle aussi bonne que toutes les opinions » —, autrefois on lisait Camus et on prenait conscience de l'absurdité de toute chose et on passait à autre chose (qui, forcément, était absurde aussi) avec l'assurance que la tourniquette efficace était éternelle et que la saison prenait fin avec une nouvelle conquête de la coupe Stanley.— (Le Devoir, 23 novembre 2006)
— Fais que, vous allez voter pour le Bloc Québécois!— (Voir, 29 septembre 2015)
— Ben là, j’ai ben peur qu’il va me rester juste ça.