bergeriser \bɛʁ.ʒə.ʁi.ze\ intransitif, transitif ou pronominal 1er groupe (voir la conjugaison)
Écoutez Virgile hausser l’églogue à la hauteur du printemps ; Catulle mêler l’avril aux tentations plus fortes que les ambitions ; Longus adorer Chloé nue ; Dante épancher son inquiétude philosophique et lyrique sur le mystère de la femme ; Pétrarque soupirer ses aveux dans un exil que sa détresse enchante ; et, se rapprochant toujours plus de nous, Ronsard s’enivrer de la femme, parce qu’elle est une rose ; Shakespeare diviniser sa peine tumultueuse et insondable ; Racan bergeriser ; Segrais paganiser ; Voltaire proclamer le bon sens supérieur de l’amour.— (Martin-Saint-René, Victor Hugo et La légende des siècles, 1930, page 75)
Il demeure méritoire de « bergeriser » à la manière de Théocrite ou de Virgile.— (Jean-Luc Déjean, Clément Marot, 2014)
Depuis, elle est devenue une diva capricieuse, besnehardisée, bergerisée, BeHeLisée.— (Jacques Julliard, Carnets inédits 1987-2020 : Histoire, politique et littérature, 2021)