Singulier | Pluriel |
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bordage | bordages |
\bɔʁ.daʒ\ |
bordage \bɔʁ.daʒ\ masculin
Le bordage d’une robe, d’un chapeau.
Le bateau, surchargé, s’enfonçait d’une façon inquiétante ; déjà l’eau effleurait la ligne du bordage, et au-dessus de la cabine réservée ou du pavillon (c’est le terme local) où nous nous étions retirés, continuaient les piétinements, les bruits de roulettes, les chocs de coffres interrompant le demi-sommeil fiévreux, plein de cauchemars étranges, qui nous envahissait.— (Théophile Gautier, Ce qu’on peut voir en six jours, 1858, réédition Nicolas Chadun, pages 117-118)
Les lames qui la choquaient par l'avant l'auraient inévitablement démolie. Déjà ses premiers bordages se disjoignaient, .— (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
À chaque coup d’aviron, le ressac des flots la soulevait par l’avant. L’eau, plus noire que de l’encre, courait avec furie des deux côtés du bordage.— (Gustave Flaubert, Trois Contes : La Légende de Saint Julien l’Hospitalier, 1877)
On partit aussitôt à la recherche de l’embarcation coulée et on la trouva, immergée seulement jusqu’au bordage, .— (Victor Dujardin, Souvenirs du Midi par un homme du Nord ; Le Roussillon, 1890)
Le silence était profond, on n’entendait que le clapotis de l’eau courant le long de la nacelle, le bruit de l’aviron raclant régulièrement le bois du bordage.— (Émile Moselly, Terres lorraines, 1907)
Ce bon vieux chalutier n’avait fait que réagir au coup en faisant grincer son bordage pourri par les ans.— (Fred Vargas, Pars vite et reviens tard, 2001)
En réalité, dès l’Ancien Régime, le terme de « métairie » désignait dans l’Ouest une exploitation importante, menée par un « laboureur » pourvu d’un notable capital d’exploitation, et notamment d’un ou plusieurs attelages par opposition au « bordage », de beaucoup plus petite dimension, exploité par un bordager ou closier, sensiblement plus démuni de cheptel vif ou mort. Que la métairie fût exploitée en faire-valoir direct, en fermage, ou, très rarement, à mi-fruits, peu importait : le vocabulaire local ne variait pas. Inversement, un bordage donné en bail à mi-fruits n’était jamais qualifié de métairie.— (François Goguel, « Bois (Paul) – Paysans de l’Ouest. Des structures économiques et sociales aux options politiques depuis l’époque révolutionnaire dans la Sarthe », dans Revue française de science politique, no 4, 1961, vol. 11, page 983-987 )
On l'appelle border ice, bordage ice (glace de rive) et batture ice quand elle se forme en zone tranquille sans s'étendre d'un bord à l'autre. Sur les lacs, cette mince couche de glace s'appelle glace noire (black ice).— (La Houille blanche, Volume 6, Éd. Association pour la diffusion de la documentation hydraulique, 1951)
bientôt un dégel fit disparoître la glace si complètement , qu'il n'en restoit plus qu'une lisière le long de la côte ; c'est ce que les Canadiens appellent un bordage.— (Conrad Malte-Brun, Nouvelles annales des voyages, Éd. Gide fils, volume 15, 1822)
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bordage \Prononciation ?\ masculin