Singulier | Pluriel |
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bordager | bordagers |
\bɔʁ.da.ʒe\ |
bordager \bɔʁ.da.ʒe\ masculin (pour une femme, on dit : bordagère)
C'est un fait très caractéristique, nous l'avons vu, que, ni dans les listes électorales de 1790, ni dans les rôles des tailles, ni dans les registres d’état-civil antérieur à la Révolution, on ne trouve le terme de « cultivateur ». On trouve, par contre, toujours une divisions tripartie en laboureurs (ou fermier), bordagers (ou, dans le sud-ouest, closiers), journaliers. Éventuellement s'y ajoute : vignerons.— (Paul Bois, Paysans de l'Ouest, Flammarion (collect. Champs), 1971, page 189)
En réalité, dès l’Ancien Régime, le terme de « métairie » désignait dans l’Ouest une exploitation importante, menée par un « laboureur » pourvu d’un notable capital d’exploitation, et notamment d’un ou plusieurs attelages par opposition au « bordage », de beaucoup plus petite dimension, exploité par un bordager ou closier, sensiblement plus démuni de cheptel vif ou mort. Que la métairie fût exploitée en faire-valoir direct, en fermage, ou, très rarement, à mi-fruits, peu importait : le vocabulaire local ne variait pas. Inversement, un bordage donné en bail à mi-fruits n’était jamais qualifié de métairie.— (François Goguel, « Bois (Paul) – Paysans de l’Ouest. Des structures économiques et sociales aux options politiques depuis l’époque révolutionnaire dans la Sarthe », dans Revue française de science politique, no 4, 1961, vol. 11, page 983-987 )