camembérer \ka.mɑ̃.be.ʁe\ intransitif 1er groupe (voir la conjugaison)
Loin d’être pétries d’abstraction, ces dramaturgies évoquent les réalités de la vie et du corps : des corps qui puent comme les pieds de Makiadi qui « camembèrent » dans La Fable du cloître des cimetières de Caya Makhélé, des entrailles de femme qui se vident de leur sang, dans Tout bas… si bas où une fillette invente l’accouchement d’une vieillarde, ou dans des pièces de Koffi Kwahulé, comme Village fou où une femme est subitement « réglée » au beau milieu d’une palabre ou encore Cette vieille magie noire’' où la sœur de Shorty devient folle au procès de son frère et frappe Shadow avec sa culotte couverte de sang et bien sûr Bintou, qui se vide d’elle-même et meurt après l’excision qu’elle a subie.— (Sylvie Chalaye, Des dramaturgies qui ont du corps ou la musicale culbute de la langue, Sexualité et écriture, Notre librairie, 151 (juillet-septembre, 2003))