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Formule qui terminait les actes royaux, en France, à partir du roi Charles VII.
Vous ne manquerez donc d’obéir à ce qui est sur cela de notre intention, car tel est notre plaisir. Donné à Château-Thierry, le 29e jour de novembre 1631.— (Louis-Mathieu Molé, Champollion-Figeac, Mémoires de Mathieu Molé, 1860)
Notes
Jean Sévillia en son Historiquement correct explique : « Le « bon plaisir » est encore un mythe que le latin dissipe. Depuis Charles VII, les lettres patentes des Capétiens s’achevaient par l’expression « Car tel est notre plaisir. » Or le mot plaisir, issu du verbe placere, traduit non un caprice, mais une volonté réfléchie, une décision délibérée. Beaucoup d’actes royaux sont des arrêts du Conseil présentés sous forme de lettre patente. D’abord préparés par les spécialistes, ils ont donné lieu à délibération. Garde-fou supplémentaire, les lois ne peuvent être appliquées que si elles ont été enregistrées et publiées. Or, parlement de Paris en tête, ce sont les cours de justice souveraines (chambres des comptes, cours des aides, conseils supérieurs) qui détiennent le privilège d’enregistrer les actes royaux. Dès le XIVe siècle, en cas de désaccord, elles s’autorisent des remontrances avant enregistrement. Ajoutons que parlements, chambres des comptes et cours des aides sont constitués de magistrats qui, propriétaires de leurs charges, sont inamovibles. Le Conseil privé (ou Conseil d’État) est présidé par le chancelier, lui aussi inamovible. En conséquence, le monarque ne peut passer par-dessus la tête de ceux qui ont la faculté de lui dire non. » Et Jean Sévillia de conclure : « Où est la tyrannie ? »