Singulier | Pluriel |
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magistrat | magistrats |
\ma.ʒis.tʁa\ |
magistrat \ma.ʒis.tʁa\ masculin (pour une femme, on dit : magistrate)
On trouverait aujourd'hui étrange que des magistrats se missent à la tête de bandes armées, comme cela avait lieu à Rome durant les dernières années de la République.— (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, 1908, Chap. VI, La moralité de la violence, p. 275)
Le maire, premier magistrat de la ville, est le représentant de l'Etat dans la commune.— (Marie Martin, "Ma vie de maire" : le quotidien du premier magistrat de votre ville, France 3 Occitanie, 2014 → lire en ligne)
Dès que j'ai mis le pied à Rouen, j'ai eu le premier magistrat de la ville sur le dos : Éric Lenabre, une tête de vainqueur ! Il m'est tombé dessus chez les collègues, .— (Charles Demassieux, La Rose cassante, chap. 7, Éditions Hélène Jacob, 2016)
Les préfets, les sous-préfets sont les magistrats de chaque département.
Octobre 1962, la première dissolution de De Gaulle. La presse n’est pas tendre à l’époque. A la une du Monde, on peut lire ceci : « A partir du moment où le premier magistrat de France jette son pays, comme par jeu, dans le trouble et le déchirement, on peut se demander (…) si sa présence est toujours utile. »— (Yaël Goosz, L'édito politique - Macron : l'impossible cure de silence, France Inter 25 juin 2024 → lire en ligne)
Un riche propriétaire, M. Roudier, au visage grassouillet et insinuant, y discourait des heures entières, avec la passion d’un orléaniste que la chute de Louis-Philippe avait dérangé dans ses calculs. C’était un bonnetier de Paris retiré à Plassans, ancien fournisseur de la cour, qui avait fait de son fils un magistrat, comptant sur les Orléans pour pousser ce garçon aux plus hautes dignités.— (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, ch. III ; réédition 1879, p. 93)
Les magistrats acquirent bientôt la conviction que l’empoisonneur était... une empoisonneuse : la propre mère du petit Henri, Charlotte Lamarche, .— (Jules Mary, Les filles de la Pocharde, 1897-1898)
Dans la logique mentale de leur temps, les magistrats l'accusent et la condamnent de « sorcellerie », crime pour lequel le bourreau l’énuque avec la « hart » de la potence (corde d'infamie).— (Michel Porret, L'ombre du diable: Michée Chauderon, dernière sorcière exécutée à Genève (1652), Éditions Georg, 2009, p. 64)
Le magistrat n'a pas jugé que la preuve établissait hors de tout doute qu'ils étaient liés à un même groupe criminel.— (Le Devoir, 25 janvier 2007)
Cette réunion à l’hôtel de ville devait se tenir après l’approbation de la pharmacopée par le censeur royal de Paris, qui fut accordée le 8 juillet 1731. La ratification en fut donnée par le magistrat de Douai le 29 mai 1732.— (Léo-J. Vandewiele, La Pharmacopée de Douai en manuscrit de Michel Brisseau, fils du propagandiste des sources de Saint-Amand-les-Eaux dans Revue d’Histoire de la Pharmacie, Tome 216, 1973, page 341 → lire en ligne)