cauchemard

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Étymologie

(1717, puis 1845) Cette graphie apparaît sous la plume d'Alfred Nettement en 1845 ; la plus ancienne attestation trouvée, dans un dictionnaire, est dans une révision de 1717 du Dictionnaire françois et italien[1] de Giovanni Veneroni. Cette graphie est vraisemblablement dérivée de l’orthographe du verbe cauchemarder et de celle du suffixe plus courant -ard

Nom commun

Singulier Pluriel
cauchemard cauchemards
\koʃ.maʁ\

cauchemard \koʃ.maʁ\ masculin

  1. Variante de cauchemar.
    • Mon vieux roi ! votre sommeil était pénible; le temps et l'adversité, lourds cauchemards, étaient assis sur votre poitrine. — (Alfred Nettement, Henri de France: ou Histoire des Bourbons de la branche ainée pendant quinze ans d'exil 1830-1845, Paris : chez De Signy & Dubey, 1845, p. 341)
    • Il s'établit une idolâtrie d'un nouveau genre , l'idolâtrie de l'imagination agenouillée devant ses cauchemards, et chaque journée a son fétiche littéraire à la manière des sauvages, qui prennent pour Dieu, chaque matin, le premier objet qu'ils rencontrent au sortir de leur hutte. — (Alfred Nettement, Introduction : « De l'origine et de l'étendue du désordre littéraire », des Études critiques sur le feuilleton-roman, Paris : Librairie Perrodil, 1845, p. 43)
    • Ce cauchemard le frappa tellement que plus tard il l’a écrit. — (Victor Hugo, Les Misérables, 1862, partie I « Fantine », livre 7 « L'affaire Champmathieu », chap. IV « Formes que prend la souffrance pendant le sommeil », éd. Charles Lassalle, New York, 1862, vol. 1, p. 123 via Google Livres) Note : Cette orthographe n’apparaît cependant pas dans les éditions principales des Misérables (intégrale 1908; Pléiade 1951) qui donnent « cauchemar ».
    • Dans le narcotisme, le sommeil tient de l'ivresse , il est tantôt torpide, tantôt agité, bruyant, pénible, troublé par des cauchemards ; l'encéphale est hypérémié , le faciès vultueux, congestionné ; . — (Armand de Fleury, Leçons de thérapeutique générale et de pharmacodynamie, Paris : chez Veuve Adrien Delahaye & Cie, 1875, p 351)
    • La nuit, les cauchemards reparaissent et, dans l'espace de quatre à cinq mois, le malade tombe à 59 kg. 500. — (Bulletin général de thérapeutique médicale, chirurgicale, obstétricale et pharmaceutique, vol. 145, éd. G. Doin & Cie, 1903, page 542)
    • Beaucoup de ces enfants ont, la nuit, des cauchemards, et quelques-uns le syndrome des terreurs nocturnes. — (Congrès international de l'insuffisance hépatique - Vichy 1937, vol. 2, direction J. Aimard, Paris : chez A. Wallon, 1937, page 445)
    • Si je passais des nuits blanches, pleines de cauchemards que j'avais attribués jusqu'alors à une mauvaise digestion, j'en connaissais enfin la raison.
      C'était « mon cancer » qui travaillait.
      — (Sophie Vax, Perverse Marie-Thé, Éditions SEDICO, 1958, chap. 1)
    • Il se réveillait 5 à 6 fois par nuit, baigné de sueurs froides, en proie à d'affreux cauchemards où il voyait dolmare perdu dans la forêt guyanaise, maigre, sans cheveux, sans dents, cherchant désespérément la route de la Guadeloupe . — (Ary Broussillon, Horrible carnage au Petit-Bourg : 1910, tome 2 : Le maire Félix Al emprisonné, Petit-Bourg : éditions Ti-Bou, 1988, p. 107)
    • La Rivière Claire, celle de tous nos rêves et cauchemards, de nos espoirs les plus fous ! Mon cœur se gonfle. D'espérance certes, mais sûrement aussi d'appréhension. — (Charles Jeantelot, Repères au crépuscule: espoirs irraisonnés, Paris : Nouvelles Éditions Latines, 2005, page 623)
    • La métaphore proustienne est chatoyante, miroitante, elle suscite la rêverie ; la métaphore filée par les psychiatres est privée de tout frémissement, de toute sensualité, de toute poésie. Elle ne fait absolument pas rêver – enfin, si, puisqu'elle fait faire des cauchemards aux diagnostiqués. — (Lucia Canovi, Mentalpax: Antidépresseur naturel sous forme de livre préconisé dans le traitement de l'anxiété, des idées noires, de la dépression et des autres diagnostics, chez l'auteur, 2016)

Notes

alt = attention Il s’agit d’un terme utilisé qui n’est pas d’un usage standard. Cette orthographe n'est présente dans aucun dictionnaire moderne.

Références

  1. Giovanni Veneroni, rév. Filippo Neretti, Dictionnaire françois et italien (1681, rév. 1717 ; alias Dictionnaire italien et françois / Dittionario francese e italiano, 2 tomes), éd. Antonio Bortoli (impr.), Venise, 1717, tome 1 (italien-français), entrée « soppressione », p. 608 via Google Livres : « soppressione, suffocation, suppression, le cauchemard, ou incube. »