cent mille \sɑ̃.mil\ masculin invariable (orthographe traditionnelle)
: Stendhal a montré, dans Lucien Leuwen, qu'en 1835, la monarchie parlementaire et bourgeoise de Louis-Philippe, pratiquait avec un art consommé toutes les turpitudes imaginables : on achetait l'élection d'un député avec cent mille francs, quelques nominations, quelques bureaux de tabac, .— (Yves Chalier, « Prologue » de La République corrompue, Éditions Robert Laffont, 1991)
Il se promettait à lui-même, sur ses grands dieux, de ne jamais retomber dans un second guet-apens d’ascension, prétendant que les montagnes sont plus curieuses d’en bas que d’en haut, et qu’il fallait être enragé pour s’exposer à se rompre les os cent mille fois, et se faire geler le nez et les oreilles en plein mois d’août, en Andalousie, en vue de l’Afrique.— (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
Il monta, cent mètres au-dessus de la roue, détourna le canal dans le torrent et, avec ses deux Piémontais, il se mit à faucarder soigneusement les herbes et à pelleter de gros gâteaux de cette boue noire qui puait comme cent mille diables.— (Jean Giono, Un roi sans divertissement, 1947)
; enfin, elle était venue se mettre au seuil devant le village endormi, devant les tilleuls de la place qui murmuraient comme un ruisseau frais, face à face avec les cent mille étoiles.— (Jean Giono, Un roi sans divertissement, 1947)