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Néologisme politique français : ajout du suffixe -iser à Chaban, nom sous lequel était familièrement connu Jacques Chaban-Delmas, ancien premier ministre de Georges Pompidou, qui, à l'occasion de l’élection présidentielle de 1974, fut largement distancé par Valéry Giscard d’Estaing dès le premier tour alors qu’il apparaissait comme susceptible de l’emporter. En effet, bien que majoritaire à la droite de l’échiquier politique, son propre parti politique, l’UDR qui représentait la famille gaulliste, s’est déchiré en deux camps. Sous l’impulsion de Jacques Chirac, une des composantes a préféré se rallier à la candidature de centre droit du ministre des Finances, Valéry Giscard d’Estaing.
Le néologisme s’emploie depuis dans des circonstances analogues de la vie politique, où apparait donc l’une de ces conditions :
- être a priori susceptible de l’emporter et voir au cours du temps la perspective de victoire s’échapper ;
- être victime d’un schisme au sein de sa propre famille politique, qui compromet ses chances de victoire.
(Politique)Éliminer, ou contribuer à l’élimination à l’occasion d’une élection (généralement présidentielle), d’un candidat de son camp qui était censé l’emporter ou au moins être présent au second tour.
On dit que les partisans d’Édouard Balladur sont en train de « chabaniser » Jacques Chirac, c'est-à-dire de l'enfermer à l'intérieur du RPR, et même d'une partie de celui-ci, exactement comme Valéry Giscard d'Estaing - aidé par un certain Jacques Chirac... - avait enfermé Jacques Chaban-Delmas, lors de l'élection présidentielle de 1974.— (« Chirac : Balladur n'ira pas », dans Jeune Afrique, no 1749-1773, Les Éditions J.A., 1994, p. 335)
Si ce n'est que cette rencontre a permis à François Mitterrand de comprendre que Jacques Chirac n'exclut pas de se présenter et que, s'il est chabanisé, c'est-à-dire s'il arrive derrière lui et Valéry Giscard d'Estaing au premier tour, il ne fera pas une campagne réellement active en faveur du président sortant.— (Patrick Girard, La République des coups bas: 50 ans de trahisons en politique, JC Gawsewitch Éditeur, 2012)