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On en était venu à ce point de mépris pour la vie des hommes et pour la France, d’appeler les conscrits la matière première et la chair à canon.— (François-René de Chateaubriand, Œuvres complètes, éditions Garnier, 1861, tome 7, page 19)
C’est l’enfant que la destinée, Force à jeter ses haillons Quand sonne sa vingtième année Pour entrer dans nos bataillons. Chair à canon de la bataille Toujours il succombe sans cris… C’est la canaille ! Eh bien ! j’en suis !— (Alexis Bouvier; La Canaille, 1863)
C’est en somme toujours la subordination des classes. Les filles du peuple seront sacrifiées à la sécurité des filles de l’aristocratie, pendant que les fils du peuple iront se faire tuer pour défendre la propriété des capitalistes. Chair à plaisir, chair à canon.— (Alfred Naquet, Vers l’union libre, E. Juven, Paris, 1908)
Mais les autres, qui échouaient aux tests, savaient dès leur plus jeune âge qu’ils deviendraient, au mieux, de la chair à entreprise, comme il y eut de la chair à canon.— (Amélie Nothomb, Ni d’Ève ni d’Adam, Albin Michel, Paris, 2007, p. 70)
Note :
Comme dans les deux citations ci-dessus qui parlent de chair à plaisir et de chair à entreprise, l’expression est souvent modifiée pour évoquer le sort de personnes exploitées de diverses façons, sans aucune considération pour leur existence.
Si bien que tu n’es plus à présent la chair à travail de l’usine, mais la chair à tuerie de la caserne .— (Laurent Tailhade, Discours pour la Paix, Lettre aux conscrits, L’Idée libre, 1928, pages 21-30)