chamailler \ʃa.mɑ.je\ intransitif et intransitif1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se chamailler)
— Mon cher, vous n’allez pas me chamailler pour des mots que j’emploie, s’écria-t-il en haussant le ton. Je ne joue jamais sur les mots, mais je me sers de ceux qui me sont commodes.— (Pierre Drieu La Rochelle, Le Feu follet, 1931)
Quand à dix ans on s’est tant chamaillé pour la justice, comment s’étonner qu’à vingt ans on se fasse tuer pour ce qu’on pense être elle encore ?— (Jean Guéhenno, Journal d’un homme de 40 ans, Grasset, 1934, réédition Le Livre de Poche, page 82)
— Les vieux, c’est comme les amoureux, ça se chamaille à tout venant, dit le forestier.— (Bernard Clavel, Les Fruits de l’hiver, Robert Laffont, 1968)
Depuis trente ans qu’ils étaient mariés, ils se chamaillaient tous les jours.— (Guy de Maupassant, « Toine », dans Les Contes normands)
Après avoir suivi des yeux Ernest qui s’obstinait à escorter sa cabotine, et les avoir vus rentrer dans la coulisse en se chamaillant, Hervé allait filer tout doucement du côté opposé, .— (Fortuné du Boisgobey, Double-Blanc, Paris : chez Plon & Nourrit, 1889, p. 189)
Je dois dire qu’ils avaient assez un caractère à se chamailler, ce qui ne les empêchait pas de s’aimer à leur manière, car ils ne sont méchants ni l’un ni l’autre.— (Léon Frapié, Le tyran, dans Les contes de la maternelle, éditions Self, 1945, page 124)
Comment Lucifer et maître A + B, après s'être chamaillés à propos de l'origine du monde, se montrent presque raisonnables, en causant positivisme, et se rechamaillent en parlant philosophie.— (Antoine Edouard Foley, Le XIXème siècle et sa devise: suite de cauchemars, songes, rêveries, méditations, éclaircissements, théories et conseils positivisto-socialistes, chez l'auteur, 1879, page 6)
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