Singulier | Pluriel |
---|---|
champoreau | champoreaux |
\ʃɑ̃.pɔ.ʁo\ |
champoreau \ʃɑ̃.pɔ.ʁo\ masculin
On s’arrête pour prendre des « champoreaux ».— (Gustave Flaubert, Notes de voyages - voyage à Carthage - 1858, publié en 1910)
Aller chez un ami boire l'absinthe ou le champoreau.— (Alphonse Daudet, Aventures prodigieuses de Tartarin de Tarascon, 1872)
Me trouvant un jour avec M. Roi, inspecteur de la colonisation, avec lequel j'avais rendez-vous pour aller à l'Harbah, mon cicérone me demanda si je voulais prendre un champoreau ; sur ma réponse que je ne savais pas ce que c'était, il me dit : « Eh bien, vous allez faire connaissance avec ce breuvage qui est agréable et bienfaisant ; voici ce en quoi il consiste : on verse de l'eau bouillante dans un verre, on y met du sucre, du café et du rhum ou de l'eau-de-vie, ou du kirsch à volonté. Ce mélange offre une boisson excellente au goût et à la santé. Les proportions sont au goût du consommateur, comme cela se pratique pour les grogs que l'on sert dans nos cafés. »— (Étienne Bailly, Études sur l'Algérie en 1855, lettre XX, 1re notice ; Félix Malteste et Cie, Paris, 1868, page 158)
— Hep ! (Il retint le garçon par le pan de son tablier.) Monte-nous deux champoreaux bouillants.— (Jean Giono, Un roi sans divertissement, 1947)
On lui servit un bouillon de viande, un consommé chaud dans lequel il versa, d'emblée, une grande bolée de vin rouge. Il expliqua : − C'était une coutume de mon père. Un champoreau, comme il disait.— (Georges Duhamel, Chronique des Pasquier, La Passion de Joseph Pasquier, 1945)