chopiniser \ʃo.pi.ni.ze\ intransitif ou transitif 1er groupe (voir la conjugaison)
La maison du savant s'est muée en temple grec et Macha, sa femme, en prêtresse de l’amour ; les colonnes sont transparentes ; le salon devient une île entourée d’eau ; des hommes en habits noirs écoutent une pianiste chopiniser ; quelque part entre L’Inhumaine et Marienbad.— (revue Jeune cinéma, 199 à 204, 1990, page 18)
Deux ou trois heures par jour, j’ânonne du Cznerny ou bien je chopinise à tour de bras.— (Nicolas Kabalinsky, L’Ornithorynque, 1988 (anônne corrigé en ânonne))
Art périlleux, on s’en doute, et dont la postérité ne fit qu’abuser, au point qu’aujourd’hui l’on entend dire d’un pianiste qui ne respecte pas la mesure qu’il « chopiniser ».— (revue Preuves (cahiers mensuels du Congrès pour la liberté de la culture), 1956, page 62)
C’est ainsi que dans certaines parties de ses toutes dernières œuvres, Chopin mourant « chopinise ».— (George Devereux, Tragédie et poésie grecques, 1975, page 24)
L’ayant adaptée à son propre tempérament, il la « latinise » ce qui n’est pas toujours un mal, étant donné que Prokofiev possédait une rigueur presque latine mais, chose plus grave, il la « chopinise ».— (revue Disques, 1962, page 258)