Singulier | Pluriel | |
---|---|---|
Masculin | colonisé \kɔ.lɔ.ni.ze\
|
colonisés \kɔ.lɔ.ni.ze\ |
Féminin | colonisée \kɔ.lɔ.ni.ze\ |
colonisées \kɔ.lɔ.ni.ze\ |
colonisé \kɔ.lɔ.ni.ze\
Singulier | Pluriel |
---|---|
colonisé | colonisés |
\kɔ.lɔ.ni.ze\ |
colonisé \kɔ.lɔ.ni.ze\ masculin (pour une femme, on dit : colonisée)
Il fallait en finir avec notre statut de colonisés.— (Annette Boudreau, Parler comme du monde, éd. Prise de parole, Sudburay (Ontario), 2024, page 53)
Sur son blogue, elle a écrit que c'est une « mentalité de colonisé » qui explique la décision de la Ville de s'en remettre à un spécialiste étranger. « Je ne veux pas passer pour une frustrée, mais au Québec, nous sommes très créatifs. Nous avons plein de talent et ça n'a même pas été pris en considération », a-t-elle expliqué.— (Le Journal de Québec, 8 février 2010)
La Fête nationale du Québec constitue toujours une occasion de choix pour s’interroger sur le mystère entourant cette société francophone qui n’en finit plus de survivre, d’abord, puis de s’épanouir en terre d’Amérique. Mieux encore, depuis la Révolution tranquille, la même irréductible société a réussi à quitter la mentalité de colonisé pour se hisser parmi les collectivités humaines enviées par la grande majorité des pays du monde.— (Le Devoir, 28 juin 2012)
L'usage de ce terme au Québec est apparu dans les années 1960, sous la plume des nationalistes militants insistant sur l'incapacité apparente des Canadiens français (terme qui n'allait pas tarder à faire place à celui de Québécois) à s'émanciper des Canadiens anglais sur les plans politique, économique et culturel. Emprunt à la terminologie des penseurs de la décolonisation tels Albert Memmi ou Frantz Fanon[1], il ne saurait être juste au sens premier, car les Canadiens français étaient à l'origine eux-mêmes des Français colonisateurs (XVIIe s.) pour être ensuite non pas colonisés mais conquis par les Anglais (1760-1763), lesquels ont alors pris et conservé l'essentiel des pouvoirs économiques et politiques au Canada, tout en affichant un mépris pour les Canadiens français. Le terme est aussi employé pour exprimer l'infériorité que peuvent selon certains ressentir les Québécois face à d'autres groupes culturels tels que les Français.
→ voir colon
Voir la conjugaison du verbe coloniser | ||
---|---|---|
Participe | ||
Passé | (masculin singulier) colonisé | |
colonisé \kɔ.lɔ.ni.ze\
→ Modifier la liste d’anagrammes