colosse aux pieds d’argile \kɔ.lɔ.s‿o pje.d‿aʁ.ʒil\ masculin
; rappelez, pour mémoire, la collaboration de M. Charles de Bernard à un recueil monarchique, France et Europe, où il publia, en 1838, le Vieillard amoureux et de belles pages sur la mort du prince de Talleyrand, et vous embrasserez d'un coup d'œil cette carrière littéraire, qui fut courte, mais laborieuse, et qui, sans rivaliser de production incessante avec les colosses aux pieds d’argile du roman-feuilleton, eut pourtant ses heures de fécondité.— (Armand de Pontmartin, Poètes et romanciers modernes de la France, chap. 56 : Charles de Bernard, dans la Revue des Deux Mondes, tome 9, Paris, 1855, p. 553)
Nous avons assisté à la chute du premier Napoléon et avons pu voir ainsi combien c'était un colosse aux pieds d'argile : du moment où il cessa d'être redoutable, il tomba.— (Adolphe Burggraeve, « Le colosse aux pieds d'argile », dans Hygiène des gens du monde, 1re série : Souvenirs d'un septuagénaire, Gand : chez l'auteur, 1887, p. 32)
La Sublime Porte qui règne sur la Tripolitaine depuis plus de trois siècles n’est plus, selon l’expression consacrée des historiens, qu’un « colosse aux pieds d’argile ».— (Tewfik Farès, 1911 : la Libye en guerre, déjà, dans Libération (journal) du 18 mars 2011, page S12)
Tokyo, un colosse aux pieds d’argile. La politique généreuse de la capitale cache mal sa fragilité.— (Courrier international, 20 septembre 2009)