coltiner \kɔl.ti.ne\ transitif ou pronominal 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se coltiner)
Le village en suintait de nourriture et d’escouades dans la nuit bouffie de graisse, de pommes, d’avoine, de sucre, qu’il fallait coltiner et bazarder en route, au hasard des escouades.— (Louis-Ferdinand Céline (Louis-Ferdinand Destouches), Voyage au bout de la nuit, 1932, Gallimard (Folio #28, 2019) page 46)
Magnin sort une malle d’osier emplie de battements d’ailes. Je l’aide à la coltiner jusqu’au hangar.— (Frédéric Dard (San-Antonio), Le Secret de Polichinelle, Fleuve Noir, 1958, page 93)
Mon mariage est fini, on m'a tiré dessus et je me coltine un poivrot.— (Sous-titres Undercover)
On en a déjà bavé pour apprendre le solfège, et il faut encore se coltiner un langage de programmation pour pouvoir l’écrire !— (forum.framasoft.org, 2006)
C’étaient des bagages chic, leur exclusivité était renforcée du fait qu’ils n’étaient pas équipés de roulettes, contrairement à de vulgaires Samsonite pour cadres moyens, il fallait donc bel et bien se les coltiner, exactement comme les malles des élégantes de l’ère victorienne.— (Michel Houellebecq, Sérotonine, Flammarion, 2019, pages 25-26.)
Quand je travaillais en restauration, on tirait à pile ou face pour savoir qui travaillerait le soir de la St-Valentin. C’était la pire soirée de l’année parce qu’il fallait se coltiner les couples qui n’ont rien à se dire, ceux qui se mangent la face et, pire, ceux qui en profitent pour régler des comptes.— (Geneviève Pettersen, Je hais la St-Valentin, mais pas cette année, Le Journal de Québec, 12 février 2021)
J’en avais ras le bol de me coltiner la vaisselle tous les jours et d’avoir toujours l’évier rempli de vaisselle sale en rentrant du boulot.