contre-carrer \kɔ̃.tʁə.kɑ.ʁe\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se contre-carrer)
Je suis excessivement embarrassé pour dire mon avis sur l’Escurial. Tant de gens graves et bien situés, qui, j’aime à le croire, ne l’avaient jamais vu, en ont parlé comme d’un chef-d’œuvre et d’un suprême effort du génie humain, que j’aurais l’air, moi pauvre diable de feuilletoniste errant, de vouloir faire de l’originalité de parti pris et de prendre plaisir à contre-carrer l’opinion générale.— (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
On prétendait que sa femme le menait à la baguette, et l’on se trompait. Il était d’un entêtement de brute ; devant une volonté étrangère, nettement formulée, il se serait emporté grossièrement jusqu’à battre les gens. Mais Félicité était trop souple pour le contre-carrer.— (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, ch. II ; réédition 1879, p. 85)