Singulier | Pluriel |
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corps franc | corps francs |
\kɔʁ fʁɑ̃\ |
corps franc \kɔʁ fʁɑ̃\ masculin
La révolution est dans l’air. Les bourgeois s’organisent en compagnies ; les élèves de l’école polytechnique et de l’université forment un corps franc, les gens de lettres et les artistes un autre ; Prague, dégarnie de troupes, n’a d’autre défense que sa population.— (Alexandre Thomas, La Praguerie de 1848, Revue des Deux Mondes, période initiale, tome 23, 1848, page 712)
Il a déjà été question de Pierre Dieudonné et de Pompée, deux noirs commandans des volontaires nationaux campés à Néret, près de la ville du Port-au-Prince. Après avoir obtenu la soumission des gens de Dieudonné, Rigaud forma un corps franc de la plupart d’entre eux, qui fut placé. sous les ordres de Laplume, devenu colonel.— (Beaubrun Ardouin, Étude sur l’histoire d’Haïti, 1853, tome 3, Ch. 6, pp.115–123)
les soldats du corps franc étaient dénués de sacs et de tentes-abris, et leur incorporation dans des troupes régulières ne pouvait se faire immédiatement en raison de la constitution même du corps— (Victor Ardouin-Dumazet, Le colonel Bourras et le corps franc des Vosges, 1893, Ch. 2, page 43)
comme il était tenace et qu’il voulait se battre, il acheta, moyennant la somme modique de deux mille quatre cents livres, le commandement d’un corps franc qu’avait formé un major suisse, et il se trouva prêt pour l’entrée de la campagne de 1777.— (G. Lenôtre, Le Marquis de la Rouerie et la Conjuration bretonne, Revue des Deux Mondes, tome 146, 1898, première partie, page 842)
Durant l’armistice, Napoléon fit détruire à Kitzen le corps franc de Lützow, ce corps irrégulier où avaient fini par s’incorporer les rêves insurrectionnels des patriotes allemands.— (C. Cavaignac, L’Allemagne et Napoléon en 1813, Revue des Deux Mondes, tome 20, 1904, page 329)
Clésinger avait levé un corps franc à Besançon à ses frais, s’était ruiné à l’équiper, et l’avait vu fondre en deux rencontres autour de Beaune-la-Rolande.— (S. Rocheblave, George Sand et sa famille pendant la guerre de 1870-1871, Revue des Deux Mondes, tome 24, 1914, page 292)
Un mouvement fit naître un grand nombre de compagnies de francs-tireurs. Il n’est guère d’arrondissement qui n’ait eu son corps franc : bien des cantons même en avaient plusieurs. C’est par centaines qu’il les faudrait compter. Le public s’imaginait qu’on viendrait facilement à bout des Allemands en leur faisant partout la petite guerre.— (Paul Leroy-Beaulieu, La guerre en Province pendant le siège de Paris, Revue des Deux Mondes, 2e période, tome 92, 1871, page 148)