Singulier | Pluriel |
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coup de pied au cul | coups de pied au cul |
\ku.d‿pje o ky\ |
coup de pied au cul \ku.d‿pje o ky\ masculin
Vous souvient-il que le cardinal de Retz, qui avait le cœur si haut, l’homme de France auquel on a vu peut-être le plus de courage, un homme comparable aux anciens, ayant donné d’impatience un coup de pied au cul à son écuyer qui faisait quelque sottise pommée, fut accablé de coups de canne et rossé d’importance par cet homme, qui se trouva beaucoup plus fort que lui ?— (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
Il faudrait quelque bonne farce réjouissante, saupoudrée non de sel attique, mais de sel gris, avec force bastonnades, coups de pied au cul, chutes ridicules et scurrilités bouffonnes à l’italienne.— (Théophile Gautier, Le capitaine Fracasse, 1863)
Dernier en conduite, vingt-quatrième en classe, c’était la semonce certaine… Un prolongement, en somme, aux pénibles usages de l’École, enrichis d’une volée de gifles et d’un rare coup de pied au cul pour marquer la différence et tout de même affirmer les droits paternels.— (Yves Gibeau, Allons z’enfants, 1952)
Tiens, parlons-en de mon filleul, un gredin qui se fout de moi, qui m’appelle tonton Arche, qui s’étonne, avec ça, parce que le plus beau cadeau que je lui aie fait, c’est un coup de pied au cul… »— (Hervé Bazin, Chapeau bas, Seuil, 1963, Le Livre de Poche, page 138)
Mais aujourd’hui, il n’y a plus qu’une seule chose qui compte : pouvoir le plus tôt possible reconduire les Fritz chez eux à coups de pied au cul.— (Bernard Clavel, Les Fruits de l’hiver, chapitre 28, Robert Laffont, 1968)
Je n’éditerai donc jamais ces salauds, premièrement parce qu’il ne viendrait l’idée à quiconque de me le proposer (personne n’aime recevoir un coup de pied au cul), et deuxièmement parce que, même s’il y a là une apparence de censure (je maintiens que c’est uniquement un choix), qu’ils ne pleurent pas : c’est du bien de mineurs, ça leur revient.— (Éric Losfeld, Endetté comme une mule, 1979, page 276)
Sur Internet, il est exceptionnel que coup de pied au cul soit utilisé dans son sens propre.
Le cavalier avait une redingote boutonnée jusqu’au cou, sanglée très étroit, sans brandebourgs, mais un gibus tromblon d’une insolence rare. Les dimensions, les courbures, le poil, la façon dont il était posé de côté, quoique un peu sur le front, l’habileté qu’il fallait pour le porter en équilibre constant dans les voltes et passes à droite du cheval, faisaient de ce chapeau comme un coup de pied au cul collectif et circulaire à tous ceux qui le regardaient.— (Jean Giono, Un roi sans divertissement, 1947)