coureur de bois

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Étymologie

Le terme apparaît pour la première fois en septembre 1672 dans une ordonnance de Louis Buade de Frontenac, gouverneur de la Nouvelle-France, pour désigner les habitants qui sortent de l'espace des seigneuries (vallée du Saint-Laurent) sans autorisation. « Coureur » est employé ici dans un sens péjoratif dénotant le vagabondage et l'instabilité, dans une colonie où l'on veut favoriser la sédentarité des colons[1].

Locution nominale

Singulier Pluriel
coureur de bois coureurs de bois
\ku.ʁœʁ də bwɑ\

coureur de bois \ku.ʁœʁ də bwɑ\ masculin (pour une femme, on dit : coureuse de bois)

  1. (Histoire) Personne de race blanche arpentant les territoires non colonisés (centre et nord-est de l'Amérique du Nord) pour rapporter des fourrures dans un but commercial. Note : Se dit principalement de Français et de Canadiens des XVIIe et XVIIIe s.
    • Sortant des Invalides, je fis route avec un Canadien, un grand efflanqué qui faisait des enjambées de coureur de bois. — (Blaise Cendrars, La Main coupée, 1946, page 104)

Notes

  1. Le terme exact employé dans l'ordonnance de Frontenac est plutôt coureur des bois;[2] mais, selon Havard, il s'agirait d'un hapax[3]. Il reste qu'aujourd'hui, au Canada, l’appellation coureur des bois est beaucoup plus répandue que coureur de bois.
  2. La course des bois nécessite une autorisation spéciale de 1672 à 1681. Les coureurs de bois ne se désignent jamais eux-mêmes par ce terme péjoratif, qui est utilisé plutôt par les lettrés. Dans les années 1680 apparaît le terme « voyageur », dénué de la connotation péjorative[4].

Synonymes

Vocabulaire apparenté par le sens

Traductions

Voir aussi

Références

  1. Gilles Havard, L'Amérique fantôme, Flammarion Québec, 2019, pp. 196-197.
  2. Ordonnance de Louis de Buade, Comte de Frontenac, gouverneur de la Nouvelle-France, exigeant le retour de tous les coureurs de bois de la colonie https://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/3333296
  3. Gilles Havard, L'Amérique fantôme, Flammarion Québec, 2019, page 532.
  4. Gilles Havard, L'Amérique fantôme, Flammarion Québec, 2019, page 202