courir le guilledou \ku.ʁiʁ lə ɡij.du\ intransitif (se conjugue → voir la conjugaison de courir)
Et c’est ainsi que s’acoquinaient à un feu de brandon, avec des gueux de nuit, un procureur au parlement qui courait le guilledou— (Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit, 1842)
Je connais des époux assortis :— (Émile Villars, Les oeufs de Pâques de M. le Baron, dans Le roman de la Parisienne, Librairie centrale, Paris, 1866, page 48)
Quand « Monsieur » court le guilledou
« Madame » court la prétantaine
Et Madame gagne toujours d'une longueur.
Voilà, comtesse, des steeples-chases autrement divertissants, avouez-le, que ceux de la Marche ou de Vincennes.
On croyait voir en lui un affreux libertin dépensant ses revenus à courir le guilledou.— (Émile Gaboriau, La Corde au cou, 1866)
Le destin tragique de ce potentat disparu empêche-t-il le roi d’Espagne de courir le guilledou dans les lieux de plaisir et le prince de Galles de se déguiser en escarpe dans les bals costumés ?— (Maurice Dekobra, La Madone des sleepings, 1925, réédition Le Livre de Poche, pages 84-85)