Singulier | Pluriel |
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crime d’honneur | crimes d’honneur |
\kʁim d‿ɔ.nœʁ\ |
crime d’honneur \kʁim d‿ɔ.nœʁ\ masculin
Les violences faites aux femmes — viol, violences conjugales, harcèlement, féminicides, mutilations génitales, mariages forcés, crimes d’honneur, etc. — expriment la quintessence du patriarcat.— (Guillaume Davranche, Dix questions sur l’anarchisme, Libertalia, 2020, page 48)
La romancière relate l’histoire d’une petite fille qui perdit l’usage de la parole après avoir assisté à l’assassinat de sa mère accusée d’adultère et exterminée au nom de ce qu’on nomme « le crime d’honneur ». Je découvrirai plus tard que cette pratique est largement répandue dans les pays musulmans dont le Pakistan, la Jordanie, le Bangladesh, la Turquie, le Maghreb, le Nigéria, l’Albanie…— (Houria Abdelouahed, XVI. « Les crimes d’honneur », dans Lydie Bodiou éd., On tue une femme. Le féminicide : Histoire et actualités, coll. « Psychanalyse en questions », Hermann, Paris, 2019, page 345)
Crimes d’honneur ? C’est ainsi que sont qualifiées ces atrocités, ce qui permet le plus souvent à leurs auteurs de rester impunis. Mais il n’est pas rare que d’autres motifs que l’atteinte à l’honneur d’un homme ou d’une famille soient la cause de ces crimes. Il peut en effet sembler plus facile à un homme de se débarrasser de sa femme en la tuant plutôt qu’en la répudiant. Et le meurtre, estampillé crime d’honneur, non seulement résout le problème mais apporte à l’homme prestige et autorité lui garantissant le respect de sa future belle-famille avec, parfois en plus, le paiement d’une dette de la part de l’ancienne. Il suffit par exemple d’invoquer l’adultère pour obtenir le droit de tuer et l’impunité quasi automatique après le passage à l’acte.— (Françoise Hostalier, « Crime d’honneur », dans Inflexions, no 27, Armée de terre, 2014/3, pages 61-62)