dé-violentiser \de.vjɔ.lɑ̃.ti.ze\ transitif ou pronominal 1er groupe (voir la conjugaison)
L’endobarbarisation yougoslave, dans les années 1990, scandée par les horreurs du siège de Sarajevo, le massacre de Srebrenica et la terreur ethnique au Kosovo sonne comme une paraphrase de l’analyse freudienne classique : si, en étant saisi par le procès de la civilisation, l’homme «fait l’échange d'une part de bonheur possible contre une part de sécurité», le désarmement de son agressivité naturelle se présente toujours comme un processus réversible; l’individu dé-violentisé est comme «surveillé par l’entremise d’une instance en lui-même, telle une garnison placée dans une ville conquise».— (Alain Brossat, La démocratie immunitaire, 2003, page 51)
Un art sadien d’aujourd’hui serait, ou plutôt est, celui qui, avec âpreté, questionne la duplicité intrinsèque de ce processus de « civilisation » consistant à dé-violentiser la société en saturant l’horizon de ses sujets d’images hyperviolentes.— (revue Lignes, 2004, no 13 à 15, page 68)
Elle nous habitue à dé-violentiser les pratiques ordinaires de la Police, à ne plus percevoir comme violente l'activité ordinaire, régulière, quotidienne de la Police.— (site sw-ke.latest.facebook.com)