débouliner \de.bu.li.ne\ intransitif 1er groupe (voir la conjugaison)
Ne sachant trop quel casse-cou choisir parmi tous ceux qui m'entourent, je laisse ma mule suivre son inspiration : celle-ci prend le précipice, et je n'ai que le temps de me suspendre à une branche pendant qu'elle débouline à la façon d'une avalanche.— (Alexis de Gabriac, Promenade à travers l'Amérique-du-Sud (1868).)
Et qui m’empêcherait, je vous prie, Monsieur Peau-de-chat, de calligraphier, les doigts déjà m’en démangent ! une jolie relation de mon voyage, station par station, dans le goût de ces anciens itinéraires Japonais dont j’ai là des échantillons, de laisser ma mémoire activement et paresseusement débouliner le long d’un chemin peint en jaune à travers toute sorte de bosses vertes, comme on voit sur ces grands tableaux au sortir des gares qui offrent aux touristes le menu de toutes les curiosités du district ?— (Paul Claudel, Le poëte et le shamisen)
Il me fait penser aux gamins de chez moi : c’est toujours à débouliner orteils au vent sur les chemins pierreux (pas de la blague non !) qui leur font l’en-bas des pieds dur dur dur comme un cœur d’usurier, plus calleux que le clito d’une vieille lesbienne.— (Éric Téhard, Le Triton, 2013)
La pluie mollissant un peu, l’atmosphère légèrement dégagée, nous voyons un torrent exaspéré, tout empanaché d’écume, débouliner de roc en roc et s’engouffrer avec un fracas de tonnerre sous la route, qui est ici un viaduc, en rejaillissant jusque sur les pieds des chevaux.— (Marie-Anne de Bovet, L’Écosse, souvenirs et impressions de voyages, 1898, page 311)
débouliner \Prononciation ?\ 1er groupe (voir la conjugaison)