déchoyer \de.ʃwa.je\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)
Moi, et malgré ce qu’il m’en coûte, si le beau Chris venait me proposer un tel marché (cela m’amuse de l’écrire et qu’il n'y puisse rien : voilà ma revanche), s’il venait (allez, je le redis !), là devant moi, dans le dénuement de cette proposition (quel pied ! L’imaginer ne me coûte pas cher et me fait tant de plaisir tant que dure le suspens), s’il venait me dire « viens baiser avec moi, mais ce sera la dernière fois qu’on se voit », avec un effort surhumain j’en conviens (il faut bien que je me trouve des qualités), je puiserais au fond de moi toutes les forces que je puisse rassembler jusqu’à m’épuiser dans un effort ultime pour lui répondre « non pas mon prince, je préfère vous revoir lanlaire aussi souvent que je le veux, je préfère garder par-devers moi, de tous les biens le plus précieux, votre amitié, au gué vive la rose, la choyer sans jamais la “déchoyer”, la caresser mais jamais harasser, plutôt que l’exposer au souvenir d’un instant trop vite effacé.— (Jacques Chuilon, Le Golfeur du Temple, 2017)
A travers le clergé du MEDEF, c’est, en effet, la religion dominante qu’il s’agit de remettre à sa place, celle qui prône l’adoration du BENEF absolu, divinité terrible qui juge sans merci, mettant les cupides à sa droite, glorieux et choyés, et tous les pauvres « déchoyés » dans l’enfer de l’austérité et de l’exploitation.— (site librinfo74.fr)