dégueulassement \de.ɡœ.las.mɑ̃\
Et les autres, ses bons potes, avaient agi si bien en cachette, si discrètement, si dégueulassement, que Magnote, lorsqu’il les vit partir, manqua d’avoir une syncope.— (Yves Gibeau, Le grand monôme, Éditions Calmann-Lévy, 1947, chap. 33)
Par ce mois de mars dégueulassement panaché, vent et grésil, soleil miteux, semblant préluder, par son temps de cochon, davantage à l’hiver qu’au printemps, il était déprimant de songer que tout cela, le buste orgueilleux et tout ce qui allait avec, pourrissait lentement sous une dalle de marbre, dans la terre grasse du cimetière communal de cette localité de banlieue.— (Léo Malet, Nestor Burma court la poupée, Éditions Fleuve noir, Paris, 1971)
Vous êtes plutôt des mollusques, des invertébrés, des protozoaires, des machins tout mous, sans squelette et sans coquilles, dégueulassement gluants et visqueux.— (Ayan Adam, La Nation des Poètes, Éditions Librinova, 2020)
Ni une ni deux, j’ai commandé moi aussi un Rémy Martin et du Coca pour l’allonger, j’ai trouvé le mélange dégueulassement bon. Comme la vie sans Lui.— (Evane Hanska, Les amants foudroyés, Paris : éditions Mazarine, 1984)
Aussi n’est-il pas rare aujourd'hui d’entendre dire que c’est atrocement drôle, terriblement amusant, adorablement laid ou que c’est dégueulassement beau !— (Alain Stanké, Je parle plus mieux française que vous et j’te merde ! : Les joies de la francacophonie, chez l’auteur, 1995, p. 60)