délié

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délié \de.lje\ masculin

1. Qui est d’une très grande minceur, d’une très grande finesse.
   • Un trait de plume fort délié.
   • Fil délié.
   • Tissu délié.
   • Taille déliée.
2. (Sens figuré) …
   • Avoir l’esprit délié, Avoir beaucoup de finesse d’esprit, d’habileté, de pénétration, d’adresse.
   • Avoir la langue déliée, Parler facilement, abondamment.
   • — Malgré la distance, je sens l’odeur de ses pieds qui se répand jusqu’ici.
     — Tu as l’imagination ignoble.
     — J’ai l’odorat délié. — (Jules Romains, Les Copains, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 101)

• délié de jonction : (Typographie) Ligne qui relie deux parties d’un caractère (par exemple, le g)
• déliement

délié \de.lje\ masculin

1. (Calligraphie) Partie fine et déliée d’une lettre, par opposition à plein.
   • Le délié d’une lettre.
   • La lettre O a deux pleins et deux déliés.
   • J’ai retrouvé le contrat qu’elle signa à cette occasion. Deux pages d’un papier bleu ciel, très épais et filigrané, à l’en-tête d’Openfeld-Films. Le O de Openfeld est très grand, avec une boucle élégante, des pleins et des déliés. — (Patrick Modiano, Livret de famille, Gallimard, collection Folio, 1977, page 49)
   • Sur le point d’aboutir, il s’efforçait de ne pas rater une boucle, un délié de sa calligraphie hésitante, quand le téléphone sonna. — (Laurent Brard, Le fils des brûlés, 2010)

délié \de.lje\

1. Participe passé masculin singulier du verbe délier.
   • L’individu est délié, affranchi de contraintes anciennes, proches ou disposant d’agents proches, mais invité à se couler un peu plus loin dans des filières de comportement social et idéologique en nombre restreint, à se déconformer pour se reconformer. — (Paul Yonnet, Le recul de la mort, 2006)

• France (Nancy) : écouter « délié  »

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• Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (délié), mais l’article a pu être modifié depuis.