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délices de Capoue \de.lis də ka.pu\ |
délices de Capoue \de.lis də ka.pu\ féminin pluriel
Hannibal a été accusé de « s’être endormi dans les délices de Capoue », et l’expression a traversé les âges sous forme de proverbe, signifiant : « perdre un temps précieux, qui pourrait être avantageusement employé, et/ou s’amollir dans la facilité au lieu de se préparer à la lutte ».
Il s’agissait de ne pas s’endormir dans les délices de Capoue, c’est-à-dire de ne pas perdre à la table des hôtels un temps précieux.— (Théophile Gautier, Ce qu’on peut voir en six jours, 1858, réédition Nicolas Chadun, page 74)
Rester assis, c’est bien, — mais quand on retournera aux habitudes passées, quand l’heure du fouet sonnera de nouveau, où en serai-je ? Les délices de Capoue m’auront perdu : je n’aurai plus la cuirasse de l’habitude, le caleçon de l’exercice, le grain du cuir battu !— (Jules Vallès, L’Enfant, G. Charpentier, 1889)
Au p'tit jour on m'a réveillé,— (Georges Brassens, le Fantôme, 1966)
On secouait mon oreiller
Avec une fougue plein' de promesses.
Mais, foin des délices de Capoue !
C'était mon père criant : " Debout !
Vains dieux, tu vas manquer la messe ! "