dépoitrailler \de.pwa.tʁɑ.je\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se dépoitrailler)
Il y a des engueulades qui rougissent les yeux, bleuissent les joues, crispent les poings, arrachent les cheveux, cassent les œufs, renversent les éventaires, dépoitraillent les matrones, et me remplissent d'une joie pure.— (Jules Vallès, L'Enfant, chap. 8, Le Siècle, 1878 & Éditions Charpentier, 1879)
Chase suppose un accident cardiaque. Il dépoitraille le mort et l'examine.— (Hervé Picart, Arcamonde, tome 5 : La Lampe de Providence, chap. 2, Le Castor Astral éditeur, 2017)
Je ne suis que bonds et rebonds, je me cabre, je me dépoitraille.— (Amélie Nothomb, Attentat, Éditions Albin Michel, Paris, 1997, p. 29)
Est-ce que je l'ai dit tout haut ? Est-ce que je l'ai dit tout haut ? Ça se dépoitraille de rigolardise dans les tribunes !— (Jean L'Anselme, Du vers dépoli au vers cathédrale, éd. Rougerie, 1962, page 35)
Ça ne lui revenait pas du tout, et encore moins à notre compagnon, devant qui elle se troussait et se dépoitraillait à la recherche d’un fameux papier, que des inconnus lui avaient remis en guise de billet de logement.— (Antoine Blondin, Monsieur Jadis ou l'École du soir, 1970, réédition Folio, 1972, page 39)
Cela était nécessaire pour qu'il vît sa virilité prendre mollement forme. Auquel cas, il appelait une servante aux gros seins blancs pour qu'elle se dépoitraillât devant lui et le fouillât jusqu'à l'issue peu abondante de quelques gouttes blanches. Un jour il partit d’épectase entre les mains de la fille.— (Jean-Pierre Dufreigne, Je danse pour les cannibales: mon roman d'amour, éd. Flammarion,, 1980, page 268)