déprosaïser \de.pʁo.sa.i.ze\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)
En essayant de prouver que l’image est toute la poésie, tu te plaindras du peu de poésie que comporte notre langue, tu parleras des reproches que nous font les étrangers sur le positivisme de notre style, et tu loueras M. de Canalis et Nathan des services qu’ils rendent à la France en déprosaïsant son langage.— (Honoré de Balzac, Illusions perdues, deuxième partie : Un Grand Homme de Province à Paris)
C’est que l’imagination scandinave semble inspirée par les elfes des vieilles légendes, tant elle déprosaïse gentiment tout ce sur quoi elle se répand.— (Revue universelle, 1897, page 894)
Et, parlant, elle déshellénisait, déchristianisait, décléricalisait, elle déprosaïsait, dépoétisait comme on dépoussière, donnant à entendre cette parole autre, ni prose ni poésie, dont la scansion aux multiples accents vivait sans doute pour la première fois en français, dans une hiérarchie de blancs inspirée par certaines conquêtes du langage poétique moderne.— (Jacques Ancet, L’amitié des voix, 2, 2009, page 195)