Singulier | Pluriel |
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diïambe | diïambes |
\di.jɑ̃b\ |
diïambe \di.jɑ̃b\ masculin
Disons ici en quoi consiste le çloka, et qu’on nous permette de l’exposer en termes à nous On sait déjà que c’est un distique dont chaque vers a 16 syllabes groupées en 2 pâdas, les mêmes quant au nombre de syllabes, divers quant au rhythme. À présent, voici comment se comporte ce rhythme. Coupons le vers en groupes quadrisyllabes. Alors le 4e est invariablement un diïambe ou (toute finale de vers étant indifférente) un péon 2e ; le 2d, au contraire, repousse invariablement ces 2 pieds, plus les 2 ioniques et ce qu’ils deviennent en changeant la dernière (c.-à-d. le spondéoïambe ou épitrite 3e et le péon 3e) : donc des 16 pieds quadrisyllabes imaginables, 10 peuvent être admis, savoir (en les échelonnant 2 à 2, de manière à ce que le 2d ne diffère du 1er que par la finale) l’antispaste et l’épitrite premier, le choriambe et le péon premier, le péon quatrième et le procéleusmatique, l’épitrite second et le dichorée, le dispondée et l’épitrite 4e (encore alors est-ce qu’un spondéoïambe ou un péon 3e précède). De ces 10 pieds possibles, les plus fréquents de beaucoup sont l’antispaste et l’épitrite 1er : l’épitrite 2e, le choriambe et le péon 4e ne sont pas rares. Quant aux groupes quadrisyllabes impairs (premier et troisième), des seize pieds quadrisyllabes, à priori, treize peuvent commencer le vers, onze ou douze peuvent commencer le second pâda ; en d’autres termes, 3 seulement sont interdits au commencement du 1er pâda, 4 ou 5 le sont au commencement du second. Quels sont ces trois et ces cinq ? Les trois sont le procéleusmatique, le dactyle et le choriambe ; les mêmes, plus le diïambe, voilà les 4, plus l’épitrite 3e, voilà les 5.— (« Spécimen d’une traduction française complète du Râmâyana », in Bulletin mensuel de l’Académie delphinale, tome 3me, Imprimerie de Prudhomme, Grenoble, 1851)
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