dormasser \dɔʁ.ma.se\ intransitif 1er groupe (voir la conjugaison)
C’est l’estaminet où chacun possède une pipe avec son nom émaillé, une pipe de jour de l’an offerte par le garçon qui dormasse, d’invariable mémoire, le nez sur un journal et jette un piteux et traînant « voilà » quand on lui commande un nouveau bock.— (Joris-Karl Huysmans, Croquis parisiens ; À vau-l’eau ; Un dilemme, P.–V. Stock, 1905, page 117)
Or le bar était vide. Léon, à son comptoir dormassait, en chandail, tandis que sa chienne, près de lui, sur une chaise, veillait.— (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
Toute la journée il demeurait étendu sur le lit, dans la maison Yahia, à rêvasser, à dormasser, une serviette humide sous la nuque;— (Henry de Montherlant, La rose de sable, 1968)
Au lieu de dormasser derrière la grange, il se montre tous les jours au village, s'arrêtant, bavardant avec les commères :— (Karel Čapek, Hordubal, 2001)