Singulier | Pluriel |
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dénoisillade | dénoisillades |
\de.nwa.zi.jad\ |
dénoisillade \de.nwa.zi.jad\ masculin
Décembre était donc là, avec son froid et sa neige, contraignant les villageois à rester dans leurs demeures, chacun s’adonnant aux travaux d’hiver tels que l’égrenage du maïs ou la dénoisillade. Néanmoins, braves gens, en ces temps de froidure, le Drac redoublait ses ravages ; aux dires de certains paysans, parfois, il était même à deux endroits à la fois. La terreur s’était donc emparée de toutes les bonnes gens à tel point que dès l’Angelus sonné, plus personne ne se hasardait à laisser poindre le bout de son nez dans la nuit noire. Les drôles refusaient d’aller tirer le vin à la cave, les femmes ne daignaient plus aller chercher le fagot de bois qui devait alimenter le feu de la veillée. L’appréhension et la frayeur étaient telles que l’on avait surnommé Bélaye « le champ du diable ».— (Jean-Pierre Alaux, Si mon païs m’était conté : contes, Éditions Eché, Toulouse, 1981)